Trois pièces pour flûte seule
Période de composition : 1921-1922
Création : 13 décembre 1922
Organisation :
1) Bergère captive (Plaintif)
2) Jade (Dans un mouvement vif)
3) Toan-Yan, la fête du double cinq (Lent, et comme en improvisant)
Dédiée à :
1) Henry Malsert
2) Mme Geneviève Petit
3) M. Krauss, professeur au Conservatoire de Strasbourg
Durée : 7 minutes
Editeur : Editions Salabert
La première pièce est construite sur une phrase expressive, méditative et pastorale qu’elle traîne dans le mode mélodique de ré.
La seconde pièce est vivement rythmée et écrite dans un esprit médiéval, oscillant entre ré mineur et sol mineur, sans note sensible, d’où une sensation de plain-chant néo-grégorien.
La troisième pièce évoque la fête de Toan-Yan ou du « Double Cinq » qui se célèbre en Chine le cinquième jour du cinquième mois. Cette fête commémore le retour d’un héros qui se jeta à l’eau plutôt que de subir un déshonneur militaire. Cette solennité donne lieu à des danses tout à tour mystiques et ardentes symbolisant le contraste de la paix et de la guerre.
Les premières mesures du morceau présentent ce double aspect de quiétude et de lutte. Un premier paragraphe vif fait immédiatement alterner une rigidité soldatesque avec une fantaisie voluptueuse et après des modulations se succèdent deux éléments : rêve et action, concrétisés, le premier, par des rythmes aux arêtes vives, le second par des traits en gamme. C’est un morceau qui met à l’épreuve la virtuosité et le souffle de l’interprète.
(Extrait du catalogue de Claude Rostand – Editions Durand & Cie)
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